Le couvent franciscain d’Aurillac fut fondé vers 1225 par saint Antoine de Padoue lors de son séjour dans cette région. Il fut construit hors les murs, au sud-ouest du centre historique. Dès 1332, le couvent était pleinement actif et avait acquis une importance notable, avec une communauté très nombreuse.
Par la suite, il souffrit des guerres de Religion, mais en 1634 il avait déjà été reconstruit et retrouva un patrimoine considérable. Cette accumulation de biens entraîna l’intervention des autorités ecclésiastiques, soucieuses de lui rendre l’esprit de pauvreté propre à l’ordre franciscain. En 1791, il fut supprimé à la suite de la Révolution, alors qu’il abritait encore neuf frères. L’année suivante, en 1792, l’église conventuelle devint paroissiale, sous le vocable de Notre-Dame-aux-Neiges. Les bâtiments conventuels disparurent presque entièrement et aujourd’hui seuls subsistent l’église, remaniée, et la salle capitulaire.
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L’abbaye cistercienne de Feniers, également connue sous le nom de Val-Honnête, fut fondée en 1173 par Béraud VII de Mercoeur (1151-1208), avec l’intervention de l’abbé d’Aiguebelle (Drôme). Le premier abbé attesté du monastère fut Jean de la Tour. Grâce à la protection de la maison de Mercoeur, dès le XIIIᵉ siècle elle possédait déjà un vaste patrimoine, ainsi que des droits seigneuriaux et juridictionnels. En 1328, le roi Philippe VI (1293-1350) plaça le monastère sous sa protection.
Filiation de Feniers
Selon Originum Cisterciensium (L. Janauschek, 1877)Abadia de Morimond (Haute-Marne)
Abbaye d’Aiguebelle (Drôme) / 1137
Abbaye de Feniers (Cantal) / 1173
Le dernier abbé régulier de la communauté fut Bernard de Serre, mort en 1522. Il fut remplacé par Claude de Montdor, qui s’imposa par la force en tant qu’abbé commendataire. Dès lors commença une période de décadence : à la fin du XVIᵉ siècle, le monastère était délabré et la communauté dispersée. La restauration débuta dans la première moitié du XVIIᵉ siècle, bien que l’abbaye connût encore des épisodes de relâchement des mœurs. La Révolution et la suppression qui s’ensuivit survinrent en pleine décadence ; le lieu fut vendu et tomba rapidement en ruine, aggravée par les pillages et les incendies du XIXᵉ siècle. Aujourd’hui, il se trouve dans un état de ruine avancée.
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Bien que les Dominicains soient probablement arrivés à Saint-Flour auparavant, la construction de leur église commença sous l’épiscopat de Pierre d’Estaing (1361-1368). L’édifice fut consacré en 1425 et achevé au milieu du XVe siècle. Les travaux furent en grande partie financés par le duc Jean de Berry (†1416), et l’église fut d’abord dédiée à saint Jean-Baptiste. Par la suite, le vocable fut transféré à saint Vincent, en souvenir de sa visite à Saint-Flour en 1416. À la suite de la Révolution, le couvent fut supprimé et, plus tard, l’église devint paroissiale, fonction qu’elle conserva jusqu’en 1920.
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