Les origines du monastère de Saint-Ferme sont inconnues. La première mention documentée remonte à 1080, lorsque l'évêque Raymond de Bazas le plaça sous l'autorité de l'abbaye de Saint-Florent de Saumur (Maine-et-Loire) dans le but de rétablir la discipline qu'il avait perdue, une opération qui fut répétée à plusieurs reprises jusqu'au XIIIe siècle. En 1291, le monastère retrouva son indépendance.
À partir de 1532, il fut dirigé par des abbés commendataires. Pendant la guerre de Cent Ans, le monastère fut fortifié, mais ces défenses n'empêchèrent pas d'importantes destructions lors de l'occupation protestante en 1586, un épisode qui se répéta en 1615. Malgré cela, l'abbaye parvint à se relever, subissant d'importantes modifications structurelles, et resta active jusqu'à sa suppression en 1770.
Aujourd'hui, un important ensemble de bâtiments est conservé autour de l'ancien emplacement du cloître, aujourd'hui disparu. L'église, d'origine romane mais fortement modifiée, est toujours debout. Elle se compose d'une nef unique se terminant par une abside, avec un transept doté de deux absidioles. À l'intérieur, on peut encore admirer une remarquable série de chapiteaux. Une partie des anciennes dépendances monastiques est de propriété publique, tandis qu'une autre partie est gérée par la paroisse.
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Plan de l'église
Publié par Jean-Auguste Brutails (1912)
- BEAUNIER, Dom (1910). Abbayes et prieurés de l'ancienne France. Vol. 3: Auch, Bordeaux. Abbaye de Ligugé
- BRUTAILS, Jean-Auguste (1912). Les vieilles églises de la Gironde. Bordeus: Feret et Fils
- DUBOURG-NOVES, Pierre (1969). Guyenne romane. La Pierre-qui-Vire: Zodiaque
- GAUBAN, Octave (1873). Histoire de La Réole. La Réole: Vigouroux
- SAINT-MAUR, Congregació de (1715). Gallia Christiana in provincias ecclesiasticas distributa. Vol. 1. París: Coignard