Armorial Revel (1450-1460)
Bibliothèque nationale de France
La commanderie hospitalière de Saint-Jean-des-Prés aurait été fondée vers 1160, avec l’intervention du comte Guy II de Forez (1130-1206). En 1181, ce même comte en confirma les possessions, parmi lesquelles figurait le lieudit Pratum, où avaient été édifiées l’église et d’autres dépendances. La commanderie relevait de la langue (province) d’Auvergne. Après la suppression de l’ordre du Temple en 1312, les biens de nombreuses commanderies templières passèrent aux mains de l’ordre de l’Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem ; dans ce contexte, la commanderie de Montbrison prit possession de celles de Verneuil et de Lyand, toutes deux également situées dans le département de la Loire.
La vie de cette maison prit fin avec la Révolution et la vente de ses biens en 1793. Ce processus entraîna la perte ou la transformation d’une grande partie de ses structures, situation qui se prolongea jusqu’à la seconde moitié du XXe siècle. En 1998, le site fut acquis par la société savante La Diana, qui en assure la restauration. Seule l’église est conservée, probablement des XIIe-XIIIe siècles, avec des modifications anciennes et surtout modernes, liées à sa réutilisation comme habitation.
- BROUTIN, Auguste (1874). Histoire des couvents de Montbrison avant 1793, vol. 1. Saint-Étienne: Montagny
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- GOURBIN, Didier (2015). Église de la commanderie d'hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, dite commanderie Saint-Jean-des-Prés. Région Rhône-Alpes: Inventaire général du patrimoine culturel
- LATTA, Claude (1994). Histoire de Montbrison. Lyon: Horvath
- SAGNARD, Jérôme (2001). Description architecturale de la commanderie de Saint-Jean-des-Prés. Bulletin de la Diana, vol. 62/1. Montbrison
- SAGNARD, Sophie; i altres (2001). Saint-Jean-des-Prés, commanderie des hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem à Montbrison. Bulletin de la Diana, vol. 60/1. Montbrison
Le prieuré bénédictin de Sainte-Eugénie est situé sur l’ancien territoire de Moingt, aujourd’hui intégré à la commune de Montbrison. Le site sur lequel il fut établi était occupé depuis l’Antiquité et constitue une zone archéologique remarquable, avec un complexe thermal d’époque romaine connu sous le nom d’Aquae Segetae. Au Moyen Âge, une grange dîmière y fut implantée, la Maison de Palais, qui passa en 1254 entre les mains de l’abbaye de La Chaise-Dieu (Haute-Loire) sous la forme d’un prieuré, chargé principalement de fournir du vin à cette communauté.
À la fin du XIIIe siècle, ou au début du XIVe, une chapelle y fut construite, laquelle fut par la suite dédiée à Sainte-Eugénie. Au cours du XVIe siècle, le site était en déclin, et en 1691 il fut vendu. Après la Révolution, en 1804, il servit de refuge aux Clarisses de Montbrison, qui s’y établirent jusqu’en 1821. Il accueillit ensuite des activités industrielles et, dans la seconde moitié du XIXe siècle, fut transformé en résidence. En 1981, il devint propriété publique, ce qui permit le lancement des recherches archéologiques et de sa mise en valeur. Outre l’église, de plan rectangulaire, subsistent des vestiges des thermes romains, de la grange dîmière et du prieuré lui-même.
- DULAC, J.-B. (1876). Les ruines de Sainte-Eugénie à Moingt. Annales de la Société d'agriculture, industrie, sciences, arts et belles-lettres du département de la Loire. Vol. XX
- GUIBAUD, Caroline; i altres (2013). Chapelle Sainte-Eugénie. Région Rhône-Alpes: Inventaire général du patrimoine culturel
- LATTA, Claude (1994). Histoire de Montbrison. Lyon: Horvath
- REYNAUD, Jean-François; ed. (2002). Espaces monastiques ruraux en Rhône-Alpes. Alpara
- VACHET, Adolphe (1899). Les paroisses du diocèse de Lyon. Abaye de Lérins