L’abbaye cistercienne de Notre-Dame de Faise fut fondée en 1137 grâce à l’intervention des vicomtes de Castillon, une famille qui continua de lui apporter son soutien tout au long du XIIe siècle. L’initiative se concrétisa par l’intermédiaire de l’abbaye de Cadouin (Dordogne), qui n’envoya probablement la première communauté qu’en 1147. En raison de sa situation géographique, le monastère fut exposé à plusieurs incursions militaires et, au début du XIVe siècle, il se trouvait dans un état de ruine.
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L'église en ruines. Illustration de Jules Philippe dans
Comptes-rendus de la Commission des monuments historiques (1854)
Bibliothèques de Bordeaux
Par la suite, divers épisodes de la guerre de Cent Ans, l’adoption du régime de commende et les guerres de Religion laissèrent une nouvelle fois le site en ruines. Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, l’abbaye connut une certaine reprise, mais la Révolution française entraîna sa suppression définitive et la perte de ses édifices. Au cours du dernier quart du XXe siècle, des travaux archéologiques ont permis de découvrir les vestiges de l’église. En outre, quelques dépendances du XVIIIe siècle ont été conservées.
Lignée de Notre-Dame de Faise
Selon l'Originum Cisterciensium (L. Janauschek, 1877)- AUBERT, R. (1967). Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques. Vol. 16. París: Letouzey et Ané
- COTTINEAU, Laurent-Henri (1936). Répertoire topo-bibliographique des abbayes et prieurés. Vol. 1. Mâcon: Protat
- DOSQUET, M. (1854). Ruines de l'abbaye de Faize, prés Lussac. Compte-rendu des travaux de la Commission des monuments historiques du département de la Gironde. París: Didron
- GARDELLES, Jacques (1983). L'abbaye cistercienne de Faise (Gironde). Bulletin Monumental, vol. 141
- JANAUSCHEK, Leopoldus (1877). Originum Cisterciensium. Vol. 1. Viena
- SAINT-MAUR, Congregació de (1720). Gallia Christiana in provincias ecclesiasticas distributa. Vol. 2. París: Typographia Regia
L'abbaye bénédictine de Fontguilhem fut fondée en 1124 par Pierre de Castel, lors d’une cérémonie présidée par Bertrand, évêque de Bazas. Dans le but de maintenir une règle monastique plus stricte, la communauté se plaça sous la direction de l’abbé Bernard, issu du monastère cistercien de Gondon. À sa mort, en 1135, le premier abbé issu de la communauté fut élu
Lignée de Notre-Dame de Fontguilhem
Selon l'Originum Cisterciensium (L. Janauschek, 1877)Abbaye de Cadouin (Dordogne) / 1119
Abbaye de Gondon (Lot-et-Garonne) / 1123
Abbaye de Fontguilhem / 1147
En 1147, le monastère devint pleinement cistercien, obtenant son indépendance définitive vis-à-vis de Gondon. En 1190, Richard Cœur de Lion, roi d'Angleterre (1157-1199), plaça l’abbaye sous sa protection, et ses successeurs continuèrent à la soutenir. Au XVIIe siècle, elle entra dans une période de déclin, avec une communauté fortement réduite qui subsista jusqu’à la Révolution, lorsque le monastère fut supprimé. La majeure partie de l’abbaye fut détruite, et aujourd’hui, seules quelques ruines subsistent, principalement des bâtiments du XVIIIe siècle.
- AUBERT, R. (1971). Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques. Vol. 17. París: Letouzey et Ané
- BEAUNIER, Dom (1910). Abbayes et prieurés de l'ancienne France. Vol. 3: Auch, Bordeaux. Abbaye de Ligugé
- COTTINEAU, Laurent-Henri (1936). Répertoire topo-bibliographique des abbayes et prieurés. Vol. 1. Mâcon: Protat
- GOBRY, Ivan (2000). Cavalieri e pellegrini. Ordini monastici e canonici regolari nel XII secolo. Roma: Città Nuova
- JANAUSCHEK, Leopoldus (1877). Originum Cisterciensium. Vol. 1. Viena
- SAINT-MAUR, Congregació de (1715). Gallia Christiana in provincias ecclesiasticas distributa. Vol. 1. París: Coignard