Selon la tradition, l’abbaye cistercienne du Rivet a des origines bénédictines remontant à l’époque carolingienne. En 1189, la communauté s’affilia à l’Ordre cistercien par l’intermédiaire de l’abbaye de Pontaut (Landes), de la filiation de Pontigny. En 1264, le pape Urbain IV la libéra de l’autorité épiscopale qui s’exerçait encore sur elle. L’église actuelle date de cette époque.
Au cours de son histoire, le monastère a souffert des conséquences de divers conflits, tels que la guerre de Cent Ans, puis les guerres de Religion. L’attaque de 1593 fut particulièrement violente, tant pour les moines que pour les biens de l’abbaye. Cependant, au XVIIIe siècle, l’abbaye connut une période de prospérité qui permit la reconstruction de certaines de ses dépendances.
En 1790, le monastère fut supprimé, et l’année suivante, il fut vendu comme propriété privée. Néanmoins, une grande partie des structures d’origine fut préservée. À la fin du XIXe siècle, des travaux de restauration des bâtiments commencèrent. Enfin, en 1939, une communauté de moniales cisterciennes, venue de Blagnac, près de Toulouse, s’installa dans l’ancien monastère, où elle réside encore aujourd’hui.
Filiation du Rivet
Selon l'Originum Cisterciensium (L. Janauschek, 1877)- BEAUNIER, Dom (1910). Abbayes et prieurés de l'ancienne France. Vol. 3: Auch, Bordeaux. Abbaye de Ligugé
- COTTINEAU, Laurent-Henri (1939). Répertoire topo-bibliographique des abbayes et prieurés. Vol. 2. Mâcon: Protat
- COUDROY DE L’ILLE, Pierre (2002). L’abbaye Sainte-Marie du Rivet
- JANAUSCHEK, Leopoldus (1877). Originum Cisterciensium. Vol. 1. Viena
- MANRIQUE, Angel (1642). Cisterciensium Annalium, Vol. 2. Lió: L. Anisson
- SAINT-MAUR, Congregació de (1715). Gallia Christiana in provincias ecclesiasticas distributa. Vol. 1. París: Coignard