L’histoire de cet établissement est peu connue en raison de la perte de sa documentation. Il s’agit d’un prieuré de chanoines réguliers de Saint-Augustin, fondé par la volonté de Guillaume VIII, duc d’Aquitaine, entre 1058 et 1086. En 1179, une bulle du pape Alexandre III le plaça sous sa protection et confirma ses possessions. Certaines sources mentionnent qu’avant l’installation des chanoines, le site aurait été occupé par une communauté bénédictine.
Au XVIe siècle, il souffrit des effets des guerres qui touchèrent la région. En 1572, l’église fut gravement endommagée, mais elle connut un renouveau au siècle suivant grâce à l’intervention de l’abbaye de Chancelade (Dordogne). En 1792, à la suite de la Révolution, le site passa entre des mains privées, bien qu’il fût déjà en déclin depuis un certain temps.
L’église est un édifice roman ayant subi d’importantes modifications et reconstructions, notamment aux XVIIIe et XIXe siècles. Elle possède trois nefs, sans transept, et un déambulatoire qui relie les deux bas-côtés derrière le chœur. Dans ce déambulatoire s’ouvrent une abside centrale de plan carré et deux autres absides semi-circulaires. À l’intérieur, on conserve plusieurs chapiteaux sculptés de l’époque romane, ainsi que des éléments décoratifs sur le portail sud. Il subsiste également des vestiges de la salle capitulaire, tandis que les autres bâtiments monastiques datent principalement du XVIIIe siècle.
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Plan de l'église
Illustration tirée de Les vieilles églises de la Gironde (1912)
- BEAUNIER, Dom (1910). Abbayes et prieurés de l'ancienne France. Vol. 3: Auch, Bordeaux. Abbaye de Ligugé
- BRUTAILS, Jean-Auguste (1912). Les vieilles églises de la Gironde. Bordeus: Feret et Fils
- CABANOT, Jean (1990). Saint-Pierre de Vertheuil. Congrès archéologique de France, 145 s.
- DUBOURG-NOVES, Pierre (1969). Guyenne romane. La Pierre-qui-Vire: Zodiaque
- SAINT-MAUR, Congregació de (1720). Gallia Christiana in provincias ecclesiasticas distributa. Vol. 2. París: Typographia Regia