Couvent de Santa Anna d'Alcover

Malgré ces dommages, la construction de la nouvelle église se poursuivit avec l’aide de plusieurs familles aisées de la ville. Les mécènes financèrent les chapelles latérales, qui furent achevées au troisième quart du XVIIᵉ siècle. À la même époque furent également édifiées les autres dépendances conventuelles, comme le réfectoire, les cellules et le cloître à deux niveaux. À la fin du XVIIᵉ siècle, l’ensemble fut considéré comme achevé, et au XVIIIᵉ siècle, le couvent connut une période de prospérité. La communauté, nombreuse et bien établie, permit la réalisation de nouvelles améliorations et extensions.

Conformément au document de cession de la chapelle primitive de Santa Anna aux franciscains, la propriété du couvent revint à la municipalité d’Alcover, qui le mit ensuite en location. À la fin du XIXᵉ siècle, selon les descriptions de Gaietà Barraquer, l’édifice était en ruine. En 1920, il fut transformé en caserne de la Garde civile, et des travaux furent réalisés pour l’adapter à ce nouvel usage. L’église, dont la toiture avait disparu, servait alors d’entrepôt. Avec le temps, après la fermeture de la caserne, les bâtiments furent laissés à l’abandon et tombèrent progressivement en ruine, jusqu’à ce qu’un projet de réhabilitation soit lancé en 2010. En 2011, le couvent fut déclaré Bien culturel d’intérêt national, et après sa restauration, il devint un centre culturel sous le nom de Convent de les Arts.