Prieuré de Saint-Désiré

Sanctus Desideratus

(Saint-Désiré, Allier)

Saint-Désiré
Saint-Désiré

Saint Désiré fut évêque du diocèse de Bourges entre 538 et 552. Selon la tradition, alors qu’il revenait d’un concile tenu à Clermont, il mourut en ce lieu et y fut enterré. Dès le VIIᵉ siècle, on connaît l’existence d’une église dédiée à Saint-Martial à cet endroit ; elle devint plus tard la propriété du prieuré de La Chapelaude (Allier), lui-même dépendant de l’abbaye de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), près de Paris.

Saint-Désiré
Saint-Désiré

Sur le lieu de la sépulture de Désiré, vers le milieu du XIᵉ siècle, Ebbes de Déols et Archambaud de Bourbon —frère de l’évêque de Bourges, Aymon— fondèrent un prieuré qu’ils placèrent sous la juridiction du monastère de Saint-Michel-de-la-Cluse (Sacra di San Michele), à l’ouest de Turin. Entre 1066 et 1091, l’abbé Benoît de la Cluse fit aménager la crypte où était conservé le tombeau du saint et fit construire une nouvelle église.

Une bulle du pape Urbain II, datée de 1095, mentionne Saint-Désiré parmi les possessions de San Michele. Ce lien suscita l’opposition de l’abbé Suger de Saint-Denis, qui en revendiquait aussi la juridiction. La cause de ce différend pourrait résider dans l’importance qu’avait prise le prieuré grâce à la dévotion populaire suscitée par la présence des reliques du saint évêque. Le prieuré de Saint-Désiré demeura sous la dépendance de l’abbaye italienne jusqu’à la Révolution.

Saint-Désiré
Saint-Désiré
Saint-Désiré
Saint-Désiré

De l’ancien établissement subsiste l’église romane, à trois nefs avec transept, datant du XIIᵉ siècle. Le chœur s’élève au-dessus d’une crypte, la partie la plus ancienne de l’ensemble, probablement d’époque fondatrice. Le chevet, construit probablement vers 1100, comprend cinq absides : la principale, de la même largeur que la nef centrale ; deux correspondant aux nefs latérales ; et deux plus petites, ouvertes sur les bras du transept. L’édifice fut classé monument historique en 1864. Lors de la restauration effectuée au XIXᵉ siècle, les restes de peintures murales romanes qu’il conservait encore, datés de 1118, furent perdus.

Saint-Désiré
Saint-Désiré
Saint-Désiré
Saint-Désiré
Plan de l'église
Publié dans L’église de Saint-Désiré (1991)
Saint-Désiré
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Saint-Désiré
Saint-Désiré
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Saint-Désiré
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Saint-Désiré
Crypte
Saint-Désiré
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Crypte

Bibliographie:
  • ANDRAULT-SCHMITT, Claude (1991). L’église de Saint-Désiré. Congrès archéologique de France, 146 ss. Bourbonnais. Société Française d'Archéologie
  • CHÉNON, Émile (1915). Histoire et coutumes du prieuré de La Chapelle-Aude. París: Sirey
  • DESHOULIÈRES, M. (1939). Saint-Désiré. Congrès archéologique de France, 101 ss. Allier. Société Française d'Archéologie
  • DUPONT, Jean (1976). Nivernais, Boubonnais roman. La nuit des temps, núm.45. Zodiaque, 1976
  • PFLUGK-HARTTUNG, Julius: ed. (1884). Acta Pontificum Romanorum inedita, vol. 2. Stuttgart: Verlag
  • PRADEL, Pierre (1934). Saint-Désiré et Huriel. Moulins: Crépin-Leblond

Emplacement:
Vista aèria

Saint-Désiré se trouve au nord-ouest de Montluçon