Abbaye de Saint-Léger d’Ébreuil

Ebrolium

(Ébreuil, Allier)

Saint-Léger d’Ébreuil
Saint-Léger d’Ébreuil

L’origine de ce monastère remonte à un ancien palais ou résidence carolingienne qui fut utilisée par Louis le Pieux, roi d’Aquitaine entre les années 781 et 814. Vers l’an 900, sous Charles le Simple, cet ensemble servit de refuge aux moines de Saint-Maixent (Deux-Sèvres), qui fuyaient leur monastère en raison des invasions normandes.

Saint-Léger d’Ébreuil
Saint-Léger d’Ébreuil

À cette époque, une église fut édifiée ; en 906, elle abritait les reliques de saint Léger d’Autun (†678), ancien abbé de Saint-Maixent et évêque d’Autun. En 924, lorsque la communauté put regagner son monastère d’origine, une partie des reliques du saint demeura à Ébreuil, avec quelques moines. On croit que le monastère d’Ébreuil fut fondé en 926 et qu’il devint bientôt une maison d’une vitalité remarquable, bien que sa communauté fût restreinte. En 1031, il fonda le prieuré de Saint-Léger de Cognac (Charente).

Le premier abbé connu est Amblard (971). En 1115, le pape Pascal II confirma les biens du monastère et le plaça sous la protection du Saint-Siège. Avec l’arrivée des abbés commendataires commença une période de déclin. Après une tentative infructueuse d’adhésion à la congrégation de Saint-Maur, l’abbaye fut supprimée en 1768, avant la Révolution. Par la suite, le site subit d’importantes mutilations, avant les travaux de restauration et la reprise du culte.

Saint-Léger d’Ébreuil
Saint-Léger d’Ébreuil
Saint-Léger d’Ébreuil
Saint-Léger d’Ébreuil

De l’ancien monastère ne subsiste que l’église abbatiale, résultat de plusieurs phases de construction et de transformations réalisées principalement entre les XIᵉ et XIIIᵉ siècles, ainsi que des restaurations du XIXᵉ siècle. L’édifice, à trois nefs —celle du côté sud reconstruite—, présente sur la façade occidentale un clocher-porche ajouté vers 1125. Il possède un transept qui comportait à l’origine deux absidioles, et un chœur du XIIIᵉ siècle, restauré en 1510, avec cinq absides. L’intérieur conserve d’importants restes de peintures murales médiévales.

Saint-Léger d’Ébreuil
Saint-Léger d’Ébreuil
Plan de l'église
Publié dans Ébreuil. L’ancienne église abbatiale Saint-Léger
Saint-Léger d’Ébreuil
Saint-Léger d’Ébreuil
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Saint-Léger d’Ébreuil
Saint-Léger d’Ébreuil
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Saint-Léger d’Ébreuil
Saint-Léger d’Ébreuil
Saint-Léger d’Ébreuil
Détail de Veue de l'Abbaye d'Ebreule
Louis Boudan (XVIIe siècle)
Bibliothèque nationale de France
Saint-Léger d’Ébreuil
Saint Léger
Illustration tirée de La Légende dorée (Jacques de Voragine, 1348)
Bibliothèque nationale de France

Bibliographie:
  • AUBERT, R. (1960). Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques. Vol. 14. París: Letouzey et Ané
  • BIDET, Charles (1973). D'Ébreuil à Châteauneuf. La vallée de la Sioule, Ébreuil et son abbaye. Clermont-Ferrand: Bussac
  • CRAPLET, Bernard (1972). Auvergne romane. La nuit des temps, 2. Zodiaque
  • KURMANN, Peter; i altres (1991). Ébreuil. L’ancienne église abbatiale Saint-Léger. Congrès archéologique de France, 146 session. Société française d'archéologie
  • MARTINEZ, Damien (2016). Les premiers monastères d’Auvergne à la lumière de la documentation textuelle et archéologique (V e -X e siècle) : état de la question. BUCEMA, 10
  • SAINT-MAUR, Congregació de (1720). Gallia Christiana in provincias ecclesiasticas distributa. Vol. 2. París: Typographia Regia
  • VIPLE, Joseph (1930). Ébreuil. l'église abbatiale de Saint-Léger. Moulins: Crépin-Leblond

Emplacement:
Vista aèria

Ébreuil se situe entre Clermont et Montluçon