Abbaye Saint-Pierre de Brantôme

Ce premier établissement monastique aurait disparu au milieu du IXe siècle en raison des invasions normandes. Il fut restauré par le comte Bernard de Périgord († v. 950), qui le dota de biens hérités de son père, tout en conservant certains droits sur le monastère. De cette première époque, on connaît l’abbé Grimoard († v. 1018), qui fut également évêque d’Angoulême. Durant la seconde moitié du XIe siècle, la discipline monastique s’était relâchée et, en 1080, le comte de Périgord céda l’abbaye à l’abbaye de La Chaise-Dieu (Haute-Loire), qui assuma, entre autres responsabilités, la nomination des abbés de Brantôme.

En raison de l’instabilité interne de la communauté, en 1555, le monastère s’affilia à la congrégation de Chezal-Benoît. À partir de cette date, il fut dirigé par des abbés commendataires, parmi lesquels se distingue l’écrivain et militaire Pierre de Bourdeille († 1614), connu sous le nom de Brantôme, qui réussit à préserver l’abbaye durant les guerres de Religion. En 1636, tant la congrégation de Chezal-Benoît que le monastère passèrent sous l’autorité de la congrégation de Saint-Maur, qui entreprit sa restauration. Les mauristes l’occupèrent jusqu’à sa suppression à la suite de la Révolution.